C’est une nouvelle production que présente l’Opéra de Dijon les 27 et 28 novembre avec L’isola disabitata, de Joseph Haydn, opéra créé en 1779 .
Mise en scène, décors, lumières et vidéo sont signés Luigi De Angelis, alors que Leonardo García Alarcón, qui devait assurer la direction musicale, a dû céder sa baguette à Fayçal Karoui pour raisons de santé.
Les 4 solistes sont de jeunes artistes en résidence à l’Académie de l’Opéra national de Paris :
Costanza : Ilanah Lobel-Torres
Gernando : Tobias Westman
Silvia : Andrea Cueva Molnar
Enrico : Yiorgo Ioannou
Quant à l’orchestre, il est constitué de jeunes musiciens issus de l’Académie de l’Opéra national de Paris, des formations supérieures de l’École Supérieure de Musique Bourgogne-Franche-Comté, du CNSMD Paris, du CNSMD Lyon et de la Haute École de Musique de Genève.
Le spectacle nous propose Un petit bijou musical et dramatique, une célébration sobre et concentrée de l’amour. Un quatuor de voix d’une riche simplicité, pour célébrer les joies des retrouvailles et celles des premières fois. L’orchestre omniprésent baigne le rivage de cette île déserte d’une clarté annonciatrice du romantisme.
Le livret de Métastase, sans appuyer ni s’attarder, entretisse plusieurs motifs poétiques du siècle des Lumières. L’île perdue des mers du Sud où une jeune naufragée se morfond depuis treize ans aux côtés de sa sœur cadette fait songer à celles qu’a peuplées la fantaisie de Marivaux. Rien de tel qu’une île, en effet, pour conduire des expériences sociales ou sentimentales, à l’écart des influences du reste du monde. Costanza, la bien nommée, désespère de ne jamais revoir son époux : elle est convaincue qu’il l’a abandonnée, et en a tiré la conclusion que tous les hommes sont des monstres. Déjà, elle grave son testament sur un rocher… Silvia était trop jeune pour garder le souvenir de sa vie antérieure : la vie en pleine nature suffit à sa joie. Lorsque Gernando débarque enfin, accompagné de son ami Enrico, il ne sait pas si Costanza a survécu. Et Enrico ignore que Silvia ne connaît ni les hommes, ni l’amour… En quatorze courtes scènes, Haydn alterne les voix de ces cœurs qui se cherchent, et conclut leur quête sur un superbe quatuor final.
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