A l’occasion de deux concerts donnés les 22 et 23 mars dans l’ancienne chapelle du couvent des cordeliers, rue Turgot à Dijon, les huit musiciens de l’ensemble Le Songe du Roi proposent un florilège de concertos emblématiques du baroque italien. Vivaldi et Corelli seront bien sûr au programme mais on entendra aussi la musique du français Pierre-Gabriel Buffardin ou de l’allemand Georg-Philipp Telemann tant ces deux compositeurs, entre autres, ont été influencés par la musique italienne.
En guise d’introduction, on pourra aussi assister à la conférence donnée le samedi 22, toujours aux Cordeliers, par Luana Quattrocelli, histoire de mieux définir ce qu’est ce fameux « goût italien » dont toute l’Europe a été friande à différentes époques de l’histoire de l’art.
Echange avec le claveciniste Patrick Heilmann, directeur musical et fondateur du Le Songe du Roi.
Ces manifestations trouvent naturellement leur place dans le cadre du dix-neuvième festival Italiart en cours en divers lieux de Dijon jusqu’au 30 mars.
Du 19 au 23 mars, l’Opéra de Dijon propose trois représentations des Pêcheurs de Perles, de Georges Bizet. Cette nouvelle production est mise en scène par Mirabelle Ordinaire (ancienne de l’Académie de l’Opéra de Paris et actuellement membre de l’équipe des Stage Directors du Met de New York). L’Orchestre Dijon Bourgogne, le Chœur de l’Opéra de Dijon et les solistes interprèteront, sous la direction de Pierre Dumoussaud, cette œuvre de Bizet, rarement monté et caractéristique du mouvement exotique en vogue à l’époque (1863). Echange avec le chef Pierre Dumoussaud, Victoire de la Musique Classique 2022… Crédit photo : Opéra de Dijon Avec théâtre, littérature, opéra, conférence, performances, expositions, œno-gastronomie et… concerts, le festival Italiart s’installe à Dijon du 4 au 30 mars pour sa 19e édition. Créé à l’initiative du metteur en scène, auteur et dramaturge Italien Vincenzo Cirillo, Italiart propose une Italie riche d’une culture qui plonge ses racines tout autant dans son passé que dans notre époque à travers une série de manifestations organisées en divers lieux de la Ville. En nous intéressant particulièrement à notre domaine de prédilection, la musique, nous avons interrogé Vincenzo Cirillo. Après s’être intéressée aux oiseaux, aux astres et aux insectes… la violoniste Alice Julien-Laferrière et son Ensemble Artifices s’intéressent au monde de l’eau avec un concert littéraire intitulé « Les ondes de la fontaine », spectacle donné en création vendredi 21 février à La Cité de la Voix de Vézelay au terme de quelques jours de résidence artistique dans l’Yonne. Si le thème de l’eau a inspiré nombre de compositeurs de la période baroque, les textes des fables du bien nommé Jean de La Fontaine se sont parfois trouvés associés à des airs connus en leur temps. Bref, le « matériel » ne manque pas et les Artifices n’auront pas trop de quatre jours de résidence pour affiner les choix et peaufiner les arrangements. Pour fabriquer ce spectacle qui devrait tourner sans tarder en Bourgogne-Franche-Comté et au-delà, Alice Julien-Laferrière s’est entourée de la soprano Perrine Devilliers,, Matthieu Bertaud, flûtes, Julie Dessaint, viole de gambe, et Kazuya Gunji, clavecin. Echange avec Alice Julien-Laferrière enregistré à la veille de l’entrée du groupe en immersion. Gardons-nous de croire que nos musiciens limitent leurs envies créatrices au genre, au style, à la période de l’histoire de la musique auxquels ils doivent l’essentiel de leurs succès. Ainsi, Claire Lefilliâtre et Stéphane Fuget, les deux piliers créateurs de l’ensemble baroque Les Epopées, proposeront, sous le titre « En sortant de l’école », leur spectacle jeune public en création vendredi 14 février au Théâtre d’Auxerre. Pour la circonstance, ils se sont associés au comédien et metteur en scène Benjamin Lazar, lui aussi bien connu du « monde baroque ». Si l’on y dira des textes de Jules Renard, Robert Desnos, Guillaume Apollinaire,Victor Hugo, Jean de La Fontaine ou Jacques Prévert… On entendra aussi les musiques de Francis Poulenc, Maurice Ravel ou Vladimir Cosma. Echange avec la soprano Claire Lefilliâtre… C’est en coproduction avec l’Opéra National du Rhin que l’Opéra de Dijon monte l’un des monuments les plus célébrés de l’art lyrique : La Traviata, de Giuseppe Verdi à l’occasion de quatre représentations les 9, 11, 13 et 15 février données dans son Auditorium. Pour cette nouvelle production, on retrouve le trio qui avait déjà contribué au succès du « Don Pasquale » de Donizetti il y a trois ans : Amelie Niermeyer à la mise en scène, Débora Waldman à la baguette, et Melody Louledjian dans le rôle de Violetta. En 1852, la tragédie de La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas (fils) bouleverse intimement Verdi qui se met immédiatement à la composition de son opéra. Il y raconte l’histoire d’un amour interdit entre une maîtresse et son amant. Dans la vision d’Amelie Niermeyer, ils se sont rencontrés dans un hangar désaffecté, au détour d’une soirée clandestine, où les âmes se croisent et, parfois, se reconnaissent. Dans les salons parisiens ou au milieu d’une rave party, le drame profond de la Traviata demeure, immuable et exalté. Distribution : Musique Giuseppe Verdi D’une tentative d’explication de la popularité de l’opéra de Verdi aux sentiments qui animent la cheffe d’orchestre face à un tel « monument », échange avec Debora Waldman. Avec une dizaine de concerts gratuits, les étudiants de l’ESM Bourgogne-Franche-Comté donneront leur habituel festival « Intervalles » dans la salle basse du Cellier de Clairvaux à Dijon du 4 au 9 février. Festival de musique de chambre, du classique au contemporain, les étudiants de l’ESM, répartis en une cinquantaine de groupes, s’approprient, expriment et affinent leur approche de tous les répertoires de musique de chambre. Echange avec le hautboïste Dominique Dournaud, l’un des professeurs de musique de chambre de l’école. Créé à Tour en 1992 par Antoine Guerber, l’ensembleDiabolus in Musica s’installe du 20 au 25 janvier en résidence artistique à La Turbine, fourmilière musicale créée par la violoniste Alice Julien-Laferrière à Sampigny-les-Maranges, en Saône-et-Loire. Objectif du groupe pour cette semaine : travailler sur « Le Roman de Fauvel », allégorie satirique dénonçant les excès des puissants et de la société à l’époque de la fin du règne de Philippe IV le Bel (1314) et de ses fils. Le « roman » se trouve sur un luxueux manuscrit de grand format avec 78 enluminures et entre 130 et 169 pièces lyriques, faisant de cet objet une œuvre d’art unique à plusieurs niveaux d’expression, un véritable trésor réalisé vers 1317-1321 aujourd’hui conservé à la Bibliothèque Nationale de France. C’est en reprenant une vingtaine de ces moments musicaux que Diabolus in Musica proposera son concert de restitution de fin de résidence samedi 25 janvier, avant-goût d’une représentation plus aboutie annoncée pour 2026. Explications de Nicolas Sansarlat, directeur artistique du groupe depuis 2022… Ce sont presque des habitués du Centre d’Animation Pierre Jacques qui seront en concert jeudi 23 janvier à Fontaine-les-Dijon à l’invitation de l’association La Scène Fontainoise : le Quatuor Ludwig, pour un concert de musique française. Répondant à une demande du président de l’association, le quatuor à cordes constitué par Sébastien Surel et Manuel Doutrelant, violons, l’altiste Violaine Despeyroux et la violoncelliste Anne Copéry joueront Germaine Tailleferre, Maurice Ravel et Claude Debussy. Des quatre fondateurs en 1985, seule la dijonnaise Anne Copéry participe encore aujourd’hui aux activités du Quatuor, ce qui n’enlève rien au plaisir de jouer la musique qui les passionne tous les quatre… Avec la soprano Chloé Jacob, la harpiste Marie Le Guern et le corniste David Harnois, le trio « L’heure exquise » sera en concert dimanche 19 janvier dans l’Eglise de Baigneux-les-Juifs, en Côte-d’Or, avec Hors Saison Musicale. Né de la rencontre entre Marie Le Guern et Chloé Jacob au CNSMD de Lyon (David Harnois les rejoindra plus tard), le trio se consacre principalement aux compositeurs de la période romantique et contemporaine et ne cache pas sa fierté d’aborder certaines pièces du répertoire à l’occasion de transcriptions parfois audacieuses. Ainsi, lors du concert en Bourgogne, on entendra des extraits de Chabrier, Debussy, Berg, Saint-Saens, Franck, Berlioz, Mahler ou Messiaen… Mais que l’on ne s’attende pas à trouver cette « heure exquise » tirée de « la veuve joyeuse » qui marquait souvent la fin des grands repas de familles au siècle dernier. Non, c’est à Reynaldo Hahn et ses « chansons grises » que le trio doit son nom. Echange avec Marie Le Guern, harpiste, occasion de s’interroger sur le rôle de son instrument bien éloigné de la pratique raffinée des salons du XVIIIe siècle.Les pêcheurs de Perles à l’Opéra de Dijon
Italiart : l’Italie de Vincenzo Cirillo s’installe à Dijon
Les ondes de la fontaine : création de l’Ensemble Artifices à Vézelay
L’ensemble Les Epopées crée leur spectacle jeune public au Théâtre d’Auxerre
Debora Waldman dirige quatre représentations de La Traviata à l’Opéra de Dijon mises en scène par Amelie Niermeyer
Livret de Francesco Maria Piave
Direction musicale Débora Waldman
Mise en scène Amelie Niermeyer
Orchestre Dijon Bourgogne
Chœur de l’Opéra de Dijon
Violetta Valéry Melody Louledjian
Flora Bervoix Marine Chagnon
Annina Marie Lenormand
Alfredo Germont David Astorga
Giorgio Germont Serban Vasile
Gastone Carl Ghazarossian
Baron Duphol Timothée Varon
Marquis d’Obigny Joé Bertili
Docteur Grenvil Ugo Rabec
Giuseppe, domestique de Flora, commissionnaire Artistes lyriques du Chœur de l’Opéra de DijonDijon : Les étudiants de l’ESM donnent leur festival Intervalles au Cellier de Clairvaux du 4 au 9 février
Diabolus in Musica : le « médiéval » s’installe pour une semaine à La Turbine de Sampigny-les-Maranges
Le Quatuor Ludwig en concert à Fontaine-les-Dijon
Le trio L’Heure Exquise à Baigneux-les-Juifs (21) avec Hors Saison Musicale