Gainsbourg et cætera à la Cité de la Voix de Vézelay

Après les Beatles il y a deux ans, voici que La cité de la Voix de Vézelay s’intéresse à l’un des plus emblématique provocateurs de la variété française : Serge Gainsbourg.

Du 30 mai au 1er juin, sous le titre « Gainsbourg et cætera », en jazz ou électro, à pleine voix ou au piano… une pléiade d’artistes nous convient lors d’un week-end « made in Cité de la Voix » à chanter, danser et redécouvrir Serge Gainsbourg, génie de la chanson française dont l’héritage n’a cessé d’influencer la musique.

Echange avec Philippe Gonin, musicologue, chargé de cours à l’Université Dijon-Europe, mais aussi chanteur et guitariste, qui, avec son Gainsbourg Confidentiel Trio, ouvrira le bal avec une conférence consacrée à Gainsbourg et ses arrangeurs…

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L’Orchestre Victor Hugo célèbre Richard Wagner à l’Auditorium de L’Opéra de Dijon

Cela devient une heureuse habitude, l’Orchestre Victor Hugo est en concert mardi 27 mai pour un programme rassemblé sous le titre « Wagner et la lumière » dans l’Auditorium de l’Opéra de Dijon.

Compositeur de génie, Richard Wagner s’est particulièrement illustré dans le genre de l’opéra. Ses pages symphoniques – ouvertures ou préludes – ont néanmoins souvent acquis une certaine autonomie, et sont régulièrement jouées pour elles-mêmes ; l’Orchestre Victor Hugo se plonge dans celles qui ont fait sa renommée, du Vaisseau fantôme à Tristan et Isolde.

Majestueuse et particulièrement dramatique, l’ouverture du Vaisseau fantôme fait entendre, dès les premières mesures, l’orage qui gronde au loin. Mais l’ouverture du premier grand succès de Wagner (l’œuvre est créée en 1843) ne se résume pas à la tempête, et explore rapidement des caractères très contrastés ; Wagner fait ainsi également entendre le thème du Hollandais volant, qui, maudit, ne peut trouver la paix que dans l’amour absolu d’une femme (il la rencontrera en Senta, la fille d’un marchand norvégien). Il émaille encore la partition de celui de Senta (associé à l’idée de Rédemption), des Marins ou encore de l’Errance.

Tendre et mystérieuse à la fois, la scène des « Murmures de la forêt » se déploie au cœur de Siegfried, le troisième des quatre drames lyriques constituant la tétralogie dans laquelle Wagner dépeint l’épopée de l’Anneau du Nibelung, inspirée des mythologies germanique et nordique. C’est un jeune homme apaisé que le compositeur met en scène, contrastant avec les vociférations guerrières proférées lors de son combat avec le géant Fafner ; désormais seul dans la forêt, il pense avec émotion à sa mère et entre en communion avec l’immensité accueillante de la nature.

C’est à partir de fragments du même opéra que Wagner imagine Siegfried Idyll, dans l’une des périodes les plus heureuses de sa vie : il vient d’épouser Cosima, et de devenir père pour la troisième fois – d’un garçon qu’il appellera Siegfried. Dans ce cadeau offert à sa deuxième épouse, Wagner forme un canevas de plusieurs thèmes : celui de la Paix, également lié à l’Immortelle bien-aimée, celui associé à Siegfried, au Sommeil ou encore au Chant de l’oiseau.

Majestueux, le thème des Pèlerins ouvre Tannhaüser, l’opéra que Wagner achève de composer en 1845 pour Dresde, à partir de sources médiévales. Cet opéra romantique met en scène l’opposition entre l’amour sacré et l’amour profane à laquelle est en proie Tannhäuser, un ancien ménestrel ayant quitté le château de la Wartburg pour le Venusberg. On entend ainsi les échos sensuels et conquérants de la déesse de l’amour dès l’ouverture, ou encore le thème associé au jeune homme lui-même, particulièrement éclatant.

Autre opéra de l’amour impossible par excellence, Tristan et Isolde est également un opéra d’une remarquable sensualité. Celle-ci s’exprime dès les leitmotivs de l’Aveu et du Désir, énoncés dans un élan croissant par le pupitre des violoncelles, auxquels succèdent les bois ; de plus en plus pressant, il s’épanouit dans un tutti passionné, qui entonnera à son tour le leitmotiv du Regard : les ingrédients principaux du drame sont présentés en quelques minutes. La scène finale de la « Mort d’Isolde » répond en miroir à cette ouverture, souvent jouée dans un même geste par l’orchestre seul : alors que Tristan vient de mourir, Isolde chante une dernière fois son amour incommensurable pour lui, avant de le rejoindre pour l’éternité.

Aurore Flamion

Ce programme sera également donné samedi 14 juin au Théâtre Ledoux de Besançon.

Echange avec le chef Jean-François Verdier qui dirigera l’Orchestre…

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Stéphen Liégeard en son château de Côte-d’Or

A la question « qui était Stéphen Liégeard », nombre de Dijonnais répondront laconiquement que « c’est le nom d’une rue » du centre ville sans autre référence à ce bourguignon né en 1830, qui fit carrière dans « la préfectorale », passant par Carpentras, entre autres, avant de revenir au Pays pour y vivre sa passion des lettres et y faire construire son château à une douzaine de kilomètres de Dijon.

Avec quelques mois d’avance, on commémorera le centenaire de la mort du sous-préfet-poète à l’occasion d’un concert-lecture organisé par l’association Arteggio dans son château de Brochon vendredi 23 mai. La soprano Roxane Chalard et Chloé Ducray à la harpe interpréteront des pièces de Georges Bizet, Charles Gounod, Camille Saint-Saëns, Reynaldo Hahn, André Caplet ou Éric Satie… De son côté, Edouard Bouyé lira divers écrits et poèmes de Liégeard, sans oublier un extrait du « Sous-Préfet au champ » d’Alphonse Daudet, dont le personnage, dit-on, fut inspiré par notre Homme à l’auteur des « Lettres de mon moulin ».

Echange avec Edouard Bouyé, Directeur des Archives Départementales de la Côte-d’Or à l’origine du choix des textes retenus.

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La Belle Hélène au Zénith… De Dijon

Difficile de dire combien de personnes ont apporté ou apporteront leur concours aux deux représentations proposées par l’association Labopéra de « La belle Hélène », de Jacques Offenbach au Zénith de Dijon samedi 17 et dimanche 18 mai, tant les collaborations sont multiples, des collégiens aux retraités, des participants les plus extérieurs au monde de l’opéra aux professionnels avertis…

Au final, soixante cinq choristes amateurs, vingt cinq musiciens d’orchestre, une quinzaine de chanteurs professionnels ou en cours de professionnalisation, autant de danseurs, des comédiens, des techniciens… le tout sous la direction musicale de Maxime Pitois, porteur du projet, et dans une mise en scène de Ismaël Gutierrez.

Sans rien sacrifier à la rigueur de mise pour réaliser un tel spectacle, on a bien compris que, au-delà de l’exigence artistique et technique, c’est bien de partage d’expériences, d’échange intergénérationnel dont il s’agit.

Questions à Florent Laflotte, président du Labopéra Bourgogne.

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L’orchestre Dijon-Bourgogne et deux solistes d’exception pour célébrer Mozart et Vivaldi au Château de Bussy-Rabutin

Après s’être produits la veille au Théâtre des Copiaus de Chagny, en Saône-et-Loire, les cordes de l’Orchestre Dijon-Bourgogne, sans chef mais avec deux solistes d’exception, joueront au Château de Bussy-Rabutin, en Côte-d’Or, samedi 17 mai à 18 h.

Si l’on a décidé d’intituler ce concert « Face à face » c’est successivement que l’on pourra entendre, avec l’orchestre, Nathan Mierdl, premier violon solo à l’Orchestre Philharmoniqueu de Radio France et celle qui, depuis sa Victoire de la Musique en 2017, a poussé le marimba sur le devant de la scène, la dijonnaise Adélaïde Ferrière.

Au programme, deux concerti pour violon de Mozart, les n° 5 en ré majeur et 4 en la majeur puis, en seconde partie, 2 concerti pour « flautino » de Vivaldi transcrits par Adélaïde Ferrière pour son instrument.

Avant un moment qui promet d’être jubilatoire à défaut d’affrontement, échange croisé avec Adélaïde Ferrière et Nathan Mierdl.

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Concert-lecture « Marguerite d’Autriche et Erasme » au Musée des Beaux-Arts de Dijon

DANS LE CADRE du PRINTEMPS DE L’EUROPE 2025, concert-lecture mercredi 6 mai au Musée des Beaux-Arts de Dijon, avec l’ensemble de musique ancienne La Quintina et Edouard Bouyé (directeur des Archives Départementales de la Côte-d’Or) en lecteur, pour une soirée consacrée à Marguerite d’Autriche et à l’un de ses « protégés » : Erasme.

Marguerite d’Autriche & Erasme, deux européens avant l’heure !
Marguerite d’Autriche, petite-fille de Charles le Téméraire et de Marie de Bourgogne, joue un rôle évident dans l’équilibre des pouvoirs de la Renaissance et est l’une des mécènes les plus importantes du XVIe siècle. Femme cultivée, proche des écrivains, dont Erasme, qu’elle soutient largement, elle a aussi pensé et fait copier deux grands chansonniers comme autant de Carnetz Secretz qu’elle a réunis dans une collection de pièces polyphoniques où se côtoient les plus grands compositeurs franco-flamands.

Le programme de ce concert-lecture invite à un voyage à travers l’Europe des XVe et XVIe siècles, mais aussi, en miroir des valeurs de paix, de tolérance et d’éducation propres à Erasme, il illustre la vision politique et les émois intérieurs de celle qui fut presque reine.

L’événement est gratuit mais la réservation est impérative auprès de l’association Arteggio ou 06.80.85.51.73.

Echange avec le ténor Jérémie Couleau, créateur de La Quintina.

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Clover-Magellan : une aventure musicale et littéraire à Besançon

C’est une proposition presque hors conventions que présentent, mardi 6 mai, un trio jazz, une violiste spécialiste de la période baroque et une narratrice, au Théâtre de l’Espace, place de l’Europe à Besançon.

Avant la sortie officielle d’un CD en fin de mois, « Clover-Magellan » propose un subtil équilibre entre musique et Littérature. Les extraits du texte de Stephan Zweig, qui ne prétendent pas raconter toute l’histoire de Magellan parti à la découverte des Indes au début du XVIe siècle, sont sélectionnés pour s’intégrer à la forme et à la dynamique d’un concert. La narration, interprétée en direct par Lila Tamazit est à la fois le cœur du spectacle, le fil d’Ariane, et l’une des matières sonores de ce concert littéraire.

Echange avec Myriam Rignol, aventurière de la viole de gambe…

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Meursault en Côte-d’Or : un festival avant l’autre

Avant le traditionnel festival « De Bach à Bacchus » dont la 39e édition se tiendra du 3 au 12 juillet, l’association des Amis de la Musique à Meursault propose, pour la deuxième année, son « Mai Musical ».

Pour son édition 2025, à l’occasion du concert d’ouverture donné le samedi 3 mai dans l’Eglise du village de Saint-Romain, on mettra à l’honneur un trio violon, orgue et violoncelle piccoloréuni par Alice Julien-Laferrière. Viendront ensuite trois duos : orgue et flûte le samedi 10 mai, orgue et voix le dimanche 18 mai, et enfin, un concert d’accordéons le dimanche 25 mai, ces trois concerts ayant lieu dans l’Eglise Saint-Nicolas de Meursault.

Echange avec la violoniste Alice Julien-Laferrière et Moïse Mayo, président des Amis de la Musique à Meursault autour d’un rendez-vous printanier qui se veut « insolite, original et décontracté ».

Le Creusot : 5e Plein Temps des Orgues

Du 2 au 4 mai, l’association Orguissimo présente la cinquième édition de son mini festival « Le Plein Temps des Orgues » dans la ville du Creusot, en Saône-et-Loire.

Avec trois concerts et une conférence, on se consacrera autant aux répertoires de l’Instrument Roi qu’à la musique contemporaine et si l’on jouera bien l’orgue de l’Eglise Saint-Laurent, on accueillera aussi un concert de violes de gambes ou une conférence dans la somptueuse Salle à Manger du Château de la Verrerie.

Détails avec l’organiste Pascal Sabot, responsable d’Orguissimo.

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Un surprenant Voyage d’Hiver à Dijon

C’est un étonnant voyage à travers le romantisme allemand que propose l’association Arteggio à l’occasion du concert-lecture organisé aux Archives Départementales de la Côte-d’Or à Dijon le jeudi 17 avril.

A côté des textes lus par Edouard Bouyé, Directeur des Archives, on entendra, entre autres, de larges extraits du Winterreise de Franz Schubert, mais attention, oubliez bien vite Dietrich Fischer-Dieskau car les célèbres lieder seront interprétés par Belinda Kunz et ne cherchez pas l’habituel pianiste puisque la mezzo-soprano sera accompagnée par Léa Masson à la guitare, instrument du voyage et du rêve par excellence.

De la simple ballade ou chanson populaire aux plongées du Voyage d’Hiver de Franz Schubert dans les reliefs abrupts de l’inconscient, il y a tout un monde et une richesse de possibles. Que de chemins parcourus dans l’intimité du dialogue entre le chant et l’instrument.

Mêlant pièces originales et transcriptions, le programme nous emmène dans les mers infinies de la nostalgie, du rêve et de l’amour, dans des promenades nocturnes au coeur de la nature, sur des musiques de Schubert, Weber, Zumsteeg, Mendelssohn ou Brahms…

Echange avec Belinda Kunz…

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