C’est à l’occasion d’une réunion organisée aux Archives Départementales de la Côte d’Or à Dijon, vendredi 12 septembre, que Maxime Kaprielian, directeur général de l’Orchestre Dijon-Bourgogne et Joseph Bastian, chef principal, ont dévoilé les grandes lignes de la prochaine saison de l’Orchestre.
Musique symphonique, opéra, musique de chambre, missions de l’Orchestre et envies de ses dirigeants, Maxime Kaprielian et Joseph Bastian se sont prêtés au jeu des questions de BFC Classique.
Dédié prioritairement à la musique symphonique, la musique de chambre ou la musique vocale y trouvent leur place, le festival s’étant même, au fil des années, ouvert au jazz ou aux musiques du monde.
Parallèlement à cette belle histoire, depuis 1951, on y organise tous les deux ans le Concours International de Jeunes Chefs d’Orchestre, compétition qui contribue largement à la notoriété du FIMB, la carrière de certains lauréats venant aussi valoriser la manifestation, tel le chef Seiji Ozawa, décédé en février, dont on célébrera la mémoire.
Avant d’évoquer le Concours dont les épreuves finales se dérouleront à partir du 22 Septembre, entretien avec Jean-Michel Mathé, directeur du Festival…
Pour la cinquième année, l’ensemble Les Epopées nous convie à leur festival, du 29 juillet au 7 août, un festival qui se déroulera en même temps qu’une académie de musique ancienne, permettant ainsi la rencontre entre musiciens confirmés et jeunes talents.
Autre particularité de ce jeune festival, il suffit de regarder rapidement son agenda pour constater son caractère itinérant :
MARDI 29 JUILLET – 20H30 : opéra en concert « Dafne », de Cavalli, avec les Chanteurs et instrumentistes de la classe d’opéra baroque et de la classe de chant du Département de Musique Ancienne du CRR de Paris dirigé par Stéphane Fuget
Salle Debussy – Joigny (89300)
MERCREDI 30 JUILLET – 20H30 : « Da chiesa, da camera » avec La Guilde des Mercenaires »
Musique italienne du XVIIe siècle.
Eglise de Saint-Julien-du-Sault (89330)
JEUDI 31 JUILLET – 20H30 : QUATUORS DE SCARLATTI « AL TAVOLINO, SENZA CIMBALO » avec le Quatuor Les Récréations
Eglise de Cézy (89410)
VENDREDI 1ER AOÛT – 20H30 : « La belle vielleuse » (musique française du XVIIIe siècle) par l’Ensemble Danguy
Théâtre de Villeneuve-sur-Yonne (89500)
SAMEDI 2 AOÛT – 19H : Bal baroque
Marché couvert de Sens (89100)
DIMANCHE 3 AOÛT – 20H30 : « Rome 1639 » (concert théâtralisé) avec l’Ensemble Vesontio
Eglise d’Etigny (89510)
LUNDI 4 AOÛT – 20H30 : récital du claveciniste Pierre Hantaï
Eglise Saint-Savinien, Sens (89100)
MARDI 5 AOÛT – 20H30 : « Rossignols noirs », récits de femmes oiseaux « récital voix-accordéon »
Eglise de Gron (89100)
MERCREDI 6 AOÛT – 20H30 : Le salon de musique, le baroque à la carte, avec l’ensemble Faenza
Château de Cudot (89116
JEUDI 7 AOÛT – 18H30 : concert des stagiaires de l’Académie de Musique Ancienne
Classes de violon, basse d’archet, chant, clavecin et orgue
Eglise de Saint-Julien-du-Sault (89330)
Echange avec Claire Lefilliatre, directrice artistique du festival.
Pour ce quatrième week-end de la quarante-troisième édition du Festival d’opéra baroque de Beaune, Les Épopées et Stéphane Fuget reviennent dans la Cour des Hospices samedi 26 juillet avec une nouvelle production « haendelienne » : Agrippina, servie par une distribution exceptionnelle.
Quel personnage plus baroque qu’Agrippine ? Dans une partition magnifique, Haendel ordonne brillamment le jeu d’amour et de vengeance entre Agrippine, Claude, Poppée et Néron… Nous tenant ainsi en haleine pendant presque trois heures, bien que l’opéra soit ici donné en version concert.
Echange avec Stéphane Fuget qui dirigera à partir de son clavecin.
Seul festival dédié à la Musique Contemporaine de Bourgogne-Franche-Comté, le festival D’Aujourd’hui à Demain s’ouvrira le 6 juillet par un ciné-concert pour se terminer samedi 12 juillet au farinier de l’Abbaye avec une douzaine de violoncelles . Entre temps, le Festival passera par le Théâtre Les Arts, l’Eglise Saint-Martin, l’Hôtel des Monnayes, les rues de la ville et même la « Coulée Verte » à l’occasion d’un « cyclo-concert » à surprises.
A côté de musiciens reconnus, on annonce même la présence du compositeur Helmut Lachenmann âgé de 90 ans, on remarquera les jeunes interprètes regroupés dans le projet « Strophe » qui interviendront en prologue des concerts mais aussi dans les rues ou en « embuscade » pour accueillir leurs auditeurs-cyclistes du vendredi matin.
Explications du violoncelliste Christophe Roy, créateur et directeur artistique du festival..
Quatre week-ends, une quinzaine de concerts, la 43e édition du Festival International d’Opéra Baroque de Beaune se tiendra du vendredi 4 juillet au dimanche 27, retrouvant les lieux habituels du festival (Basilique Notre-Dame ou Cour des Hospices) mais la nouvelle direction, soucieuse de nous inciter à découvrir la Ville, nous emmène vers d’autres sites souvent de plus petite taille mais propres à recevoir des concerts plus « intimistes ».
Côté musiciens, si les fidèles sont toujours là, la découverte de nouveaux talents fait toujours partie des préoccupations.
Quatre week-ends pour quatre périodes de l’histoire de la musique et si l’on commencera par la musique autour de Louis XIV, si on fêtera dignement le tricentenaire d’Alexandre Scarlatti, on n’oubliera pas de se souvenir de Jean-Philippe Rameau (enfant du pays Dijonnais) et, dans la tradition du festival, de jouer Georg-Friedrich Haendel…
Avant le premier week-end, échange avec Maximilien Hondermarck, Délégué Général du festival.
Au-delà de l’événement qui vit le roi de France épouser l’infante d’Espagne le 9 juin 1660 à Saint-Jean-de-Luz avant un retour à Paris tout aussi fastueux et musical, il s’agit de proposer un programme somptueux où Lully, Charpentier ou Cavalli côtoient des compositeurs dont la renommée n’a pas eu le même destin.
Echange avec Vincent Dumestre, créateur et directeur du Poème Harmonique.
Depuis 1982, à chacun sa façon de fêter la musique lorsque le 21 juin arrive, de la façon la plus tonitruante et cacophonique des centres villes à la manière la plus discrète et raffinée au fond d’un jardin.
Loin et pourtant si proche du vacarme urbain, l’Orchestre Dijon-Bourgogne et l’Opéra de Dijon rassemblent quelques 280 exécutants pour donner les célèbres Carmina Burana de Carl Orff, que l’on ne saurait résumer au « O fortuna » qui ouvre le bal…
Comment s’est organisée cette belle entreprise musicale qui réunira sur le plateau de l’Auditorium de Dijon amateurs et professionnels ? Echange avec Joseph Bastian, chef principal de l’Orchestre Dijon-Bourgogne et Anas Ismat, chef du Chœur de l’Opéra de Dijon.
Cela devient une heureuse habitude, l’Orchestre Victor Hugo est en concert mardi 27 mai pour un programme rassemblé sous le titre « Wagner et la lumière » dans l’Auditorium de l’Opéra de Dijon.
Compositeur de génie, Richard Wagner s’est particulièrement illustré dans le genre de l’opéra. Ses pages symphoniques – ouvertures ou préludes – ont néanmoins souvent acquis une certaine autonomie, et sont régulièrement jouées pour elles-mêmes ; l’Orchestre Victor Hugo se plonge dans celles qui ont fait sa renommée, du Vaisseau fantôme à Tristan et Isolde.
Majestueuse et particulièrement dramatique, l’ouverture du Vaisseau fantôme fait entendre, dès les premières mesures, l’orage qui gronde au loin. Mais l’ouverture du premier grand succès de Wagner (l’œuvre est créée en 1843) ne se résume pas à la tempête, et explore rapidement des caractères très contrastés ; Wagner fait ainsi également entendre le thème du Hollandais volant, qui, maudit, ne peut trouver la paix que dans l’amour absolu d’une femme (il la rencontrera en Senta, la fille d’un marchand norvégien). Il émaille encore la partition de celui de Senta (associé à l’idée de Rédemption), des Marins ou encore de l’Errance.
Tendre et mystérieuse à la fois, la scène des « Murmures de la forêt » se déploie au cœur de Siegfried, le troisième des quatre drames lyriques constituant la tétralogie dans laquelle Wagner dépeint l’épopée de l’Anneau du Nibelung, inspirée des mythologies germanique et nordique. C’est un jeune homme apaisé que le compositeur met en scène, contrastant avec les vociférations guerrières proférées lors de son combat avec le géant Fafner ; désormais seul dans la forêt, il pense avec émotion à sa mère et entre en communion avec l’immensité accueillante de la nature.
C’est à partir de fragments du même opéra que Wagner imagine Siegfried Idyll, dans l’une des périodes les plus heureuses de sa vie : il vient d’épouser Cosima, et de devenir père pour la troisième fois – d’un garçon qu’il appellera Siegfried. Dans ce cadeau offert à sa deuxième épouse, Wagner forme un canevas de plusieurs thèmes : celui de la Paix, également lié à l’Immortelle bien-aimée, celui associé à Siegfried, au Sommeil ou encore au Chant de l’oiseau.
Majestueux, le thème des Pèlerins ouvre Tannhaüser, l’opéra que Wagner achève de composer en 1845 pour Dresde, à partir de sources médiévales. Cet opéra romantique met en scène l’opposition entre l’amour sacré et l’amour profane à laquelle est en proie Tannhäuser, un ancien ménestrel ayant quitté le château de la Wartburg pour le Venusberg. On entend ainsi les échos sensuels et conquérants de la déesse de l’amour dès l’ouverture, ou encore le thème associé au jeune homme lui-même, particulièrement éclatant.
Autre opéra de l’amour impossible par excellence, Tristan et Isolde est également un opéra d’une remarquable sensualité. Celle-ci s’exprime dès les leitmotivs de l’Aveu et du Désir, énoncés dans un élan croissant par le pupitre des violoncelles, auxquels succèdent les bois ; de plus en plus pressant, il s’épanouit dans un tutti passionné, qui entonnera à son tour le leitmotiv du Regard : les ingrédients principaux du drame sont présentés en quelques minutes. La scène finale de la « Mort d’Isolde » répond en miroir à cette ouverture, souvent jouée dans un même geste par l’orchestre seul : alors que Tristan vient de mourir, Isolde chante une dernière fois son amour incommensurable pour lui, avant de le rejoindre pour l’éternité.
Aurore Flamion
Ce programme sera également donné samedi 14 juin au Théâtre Ledoux de Besançon.
Echange avec le chef Jean-François Verdier qui dirigera l’Orchestre…
Difficile de dire combien de personnes ont apporté ou apporteront leur concours aux deux représentations proposées par l’association Labopéra de « La belle Hélène », de Jacques Offenbach au Zénith de Dijon samedi 17 et dimanche 18 mai, tant les collaborations sont multiples, des collégiens aux retraités, des participants les plus extérieurs au monde de l’opéra aux professionnels avertis…
Au final, soixante cinq choristes amateurs, vingt cinq musiciens d’orchestre, une quinzaine de chanteurs professionnels ou en cours de professionnalisation, autant de danseurs, des comédiens, des techniciens… le tout sous la direction musicale de Maxime Pitois, porteur du projet, et dans une mise en scène de Ismaël Gutierrez.
Sans rien sacrifier à la rigueur de mise pour réaliser un tel spectacle, on a bien compris que, au-delà de l’exigence artistique et technique, c’est bien de partage d’expériences, d’échange intergénérationnel dont il s’agit.