Au Coeur de l’Yonne : un festival baroque de Joigny à Sens

Pour la cinquième année, l’ensemble Les Epopées nous convie à leur festival, du 29 juillet au 7 août, un festival qui se déroulera en même temps qu’une académie de musique ancienne, permettant ainsi la rencontre entre musiciens confirmés et jeunes talents.

Autre particularité de ce jeune festival, il suffit de regarder rapidement son agenda pour constater son caractère itinérant :

MARDI 29 JUILLET – 20H30 : opéra en concert « Dafne », de Cavalli, avec les Chanteurs et instrumentistes de la classe d’opéra baroque et de la classe de chant du Département de Musique Ancienne du CRR de Paris dirigé par Stéphane Fuget
Salle Debussy – Joigny (89300)

MERCREDI 30 JUILLET – 20H30 : « Da chiesa, da camera » avec La Guilde des Mercenaires »
Musique italienne du XVIIe siècle.
Eglise de Saint-Julien-du-Sault (89330)

JEUDI 31 JUILLET – 20H30 : QUATUORS DE SCARLATTI « AL TAVOLINO, SENZA CIMBALO » avec le Quatuor Les Récréations
Eglise de Cézy (89410)

VENDREDI 1ER AOÛT – 20H30 : « La belle vielleuse » (musique française du XVIIIe siècle) par l’Ensemble Danguy
Théâtre de Villeneuve-sur-Yonne (89500)

SAMEDI 2 AOÛT – 19H : Bal baroque
Marché couvert de Sens (89100)

DIMANCHE 3 AOÛT – 20H30 : « Rome 1639 » (concert théâtralisé) avec l’Ensemble Vesontio
Eglise d’Etigny (89510)

LUNDI 4 AOÛT – 20H30 : récital du claveciniste Pierre Hantaï
Eglise Saint-Savinien, Sens (89100)

MARDI 5 AOÛT – 20H30 : « Rossignols noirs », récits de femmes oiseaux « récital voix-accordéon »
Eglise de Gron (89100)

MERCREDI 6 AOÛT – 20H30 : Le salon de musique, le baroque à la carte, avec l’ensemble Faenza
Château de Cudot (89116

JEUDI 7 AOÛT – 18H30 : concert des stagiaires de l’Académie de Musique Ancienne
Classes de violon, basse d’archet, chant, clavecin et orgue
Eglise de Saint-Julien-du-Sault (89330)

Echange avec Claire Lefilliatre, directrice artistique du festival.

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Les Epopées de Stéphane Fuget donnent « Agrippina », opéra de Haendel, au Festival d’opéra baroque de Beaune

Pour ce quatrième week-end de la quarante-troisième édition du Festival d’opéra baroque de Beaune, Les Épopées et Stéphane Fuget reviennent dans la Cour des Hospices samedi 26 juillet avec une nouvelle production « haendelienne » : Agrippina, servie par une distribution exceptionnelle.

Quel personnage plus baroque qu’Agrippine ? Dans une partition magnifique, Haendel ordonne brillamment le jeu d’amour et de vengeance entre Agrippine, Claude, Poppée et Néron… Nous tenant ainsi en haleine pendant presque trois heures, bien que l’opéra soit ici donné en version concert.

Echange avec Stéphane Fuget qui dirigera à partir de son clavecin.

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D’Aujourd’hui à Demain : Musique Contemporaine à Cluny du 6 au 12 juillet

Seul festival dédié à la Musique Contemporaine de Bourgogne-Franche-Comté, le festival D’Aujourd’hui à Demain s’ouvrira le 6 juillet par un ciné-concert pour se terminer samedi 12 juillet au farinier de l’Abbaye avec une douzaine de violoncelles . Entre temps, le Festival passera par le Théâtre Les Arts, l’Eglise Saint-Martin, l’Hôtel des Monnayes, les rues de la ville et même la « Coulée Verte » à l’occasion d’un « cyclo-concert » à surprises.

A côté de musiciens reconnus, on annonce même la présence du compositeur Helmut Lachenmann âgé de 90 ans, on remarquera les jeunes interprètes regroupés dans le projet « Strophe » qui interviendront en prologue des concerts mais aussi dans les rues ou en « embuscade » pour accueillir leurs auditeurs-cyclistes du vendredi matin.

Explications du violoncelliste Christophe Roy, créateur et directeur artistique du festival..

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Festival International d’Opéra Baroque de Beaune : du 4 au 27 juillet

Quatre week-ends, une quinzaine de concerts, la 43e édition du Festival International d’Opéra Baroque de Beaune se tiendra du vendredi 4 juillet au dimanche 27, retrouvant les lieux habituels du festival (Basilique Notre-Dame ou Cour des Hospices) mais la nouvelle direction, soucieuse de nous inciter à découvrir la Ville, nous emmène vers d’autres sites souvent de plus petite taille mais propres à recevoir des concerts plus « intimistes ».

Côté musiciens, si les fidèles sont toujours là, la découverte de nouveaux talents fait toujours partie des préoccupations.

Quatre week-ends pour quatre périodes de l’histoire de la musique et si l’on commencera par la musique autour de Louis XIV, si on fêtera dignement le tricentenaire d’Alexandre Scarlatti, on n’oubliera pas de se souvenir de Jean-Philippe Rameau (enfant du pays Dijonnais) et, dans la tradition du festival, de jouer Georg-Friedrich Haendel…

Avant le premier week-end, échange avec Maximilien Hondermarck, Délégué Général du festival.

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Le Poème Harmonique ouvre le 43e Festival d’Opéra Baroque de Beaune avec Les Noces Royales de Louis XIV

Pour son concert d’ouverture vendredi 4 juillet, le Festival International d’Opéra Baroque et Romantique de Beaune nous emmène au Grand Siècle avec Le Poème Harmonique de Vincent Dumestre et son programme « Les noces royales de Louis XIV ».

Au-delà de l’événement qui vit le roi de France épouser l’infante d’Espagne le 9 juin 1660 à Saint-Jean-de-Luz avant un retour à Paris tout aussi fastueux et musical, il s’agit de proposer un programme somptueux où Lully, Charpentier ou Cavalli côtoient des compositeurs dont la renommée n’a pas eu le même destin.

Echange avec Vincent Dumestre, créateur et directeur du Poème Harmonique.

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Les Carmina Burana de Carl Orff à l’Auditorium de l’Opéra de Dijon pour fêter la musique

Depuis 1982, à chacun sa façon de fêter la musique lorsque le 21 juin arrive, de la façon la plus tonitruante et cacophonique des centres villes à la manière la plus discrète et raffinée au fond d’un jardin.

Loin et pourtant si proche du vacarme urbain, l’Orchestre Dijon-Bourgogne et l’Opéra de Dijon rassemblent quelques 280 exécutants pour donner les célèbres Carmina Burana de Carl Orff, que l’on ne saurait résumer au « O fortuna » qui ouvre le bal…

Comment s’est organisée cette belle entreprise musicale qui réunira sur le plateau de l’Auditorium de Dijon amateurs et professionnels ? Echange avec Joseph Bastian, chef principal de l’Orchestre Dijon-Bourgogne et Anas Ismat, chef du Chœur de l’Opéra de Dijon.

Crédit photo : Lucie Coimbra / Opéra de Dijon

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L’Orchestre Victor Hugo célèbre Richard Wagner à l’Auditorium de L’Opéra de Dijon

Cela devient une heureuse habitude, l’Orchestre Victor Hugo est en concert mardi 27 mai pour un programme rassemblé sous le titre « Wagner et la lumière » dans l’Auditorium de l’Opéra de Dijon.

Compositeur de génie, Richard Wagner s’est particulièrement illustré dans le genre de l’opéra. Ses pages symphoniques – ouvertures ou préludes – ont néanmoins souvent acquis une certaine autonomie, et sont régulièrement jouées pour elles-mêmes ; l’Orchestre Victor Hugo se plonge dans celles qui ont fait sa renommée, du Vaisseau fantôme à Tristan et Isolde.

Majestueuse et particulièrement dramatique, l’ouverture du Vaisseau fantôme fait entendre, dès les premières mesures, l’orage qui gronde au loin. Mais l’ouverture du premier grand succès de Wagner (l’œuvre est créée en 1843) ne se résume pas à la tempête, et explore rapidement des caractères très contrastés ; Wagner fait ainsi également entendre le thème du Hollandais volant, qui, maudit, ne peut trouver la paix que dans l’amour absolu d’une femme (il la rencontrera en Senta, la fille d’un marchand norvégien). Il émaille encore la partition de celui de Senta (associé à l’idée de Rédemption), des Marins ou encore de l’Errance.

Tendre et mystérieuse à la fois, la scène des « Murmures de la forêt » se déploie au cœur de Siegfried, le troisième des quatre drames lyriques constituant la tétralogie dans laquelle Wagner dépeint l’épopée de l’Anneau du Nibelung, inspirée des mythologies germanique et nordique. C’est un jeune homme apaisé que le compositeur met en scène, contrastant avec les vociférations guerrières proférées lors de son combat avec le géant Fafner ; désormais seul dans la forêt, il pense avec émotion à sa mère et entre en communion avec l’immensité accueillante de la nature.

C’est à partir de fragments du même opéra que Wagner imagine Siegfried Idyll, dans l’une des périodes les plus heureuses de sa vie : il vient d’épouser Cosima, et de devenir père pour la troisième fois – d’un garçon qu’il appellera Siegfried. Dans ce cadeau offert à sa deuxième épouse, Wagner forme un canevas de plusieurs thèmes : celui de la Paix, également lié à l’Immortelle bien-aimée, celui associé à Siegfried, au Sommeil ou encore au Chant de l’oiseau.

Majestueux, le thème des Pèlerins ouvre Tannhaüser, l’opéra que Wagner achève de composer en 1845 pour Dresde, à partir de sources médiévales. Cet opéra romantique met en scène l’opposition entre l’amour sacré et l’amour profane à laquelle est en proie Tannhäuser, un ancien ménestrel ayant quitté le château de la Wartburg pour le Venusberg. On entend ainsi les échos sensuels et conquérants de la déesse de l’amour dès l’ouverture, ou encore le thème associé au jeune homme lui-même, particulièrement éclatant.

Autre opéra de l’amour impossible par excellence, Tristan et Isolde est également un opéra d’une remarquable sensualité. Celle-ci s’exprime dès les leitmotivs de l’Aveu et du Désir, énoncés dans un élan croissant par le pupitre des violoncelles, auxquels succèdent les bois ; de plus en plus pressant, il s’épanouit dans un tutti passionné, qui entonnera à son tour le leitmotiv du Regard : les ingrédients principaux du drame sont présentés en quelques minutes. La scène finale de la « Mort d’Isolde » répond en miroir à cette ouverture, souvent jouée dans un même geste par l’orchestre seul : alors que Tristan vient de mourir, Isolde chante une dernière fois son amour incommensurable pour lui, avant de le rejoindre pour l’éternité.

Aurore Flamion

Ce programme sera également donné samedi 14 juin au Théâtre Ledoux de Besançon.

Echange avec le chef Jean-François Verdier qui dirigera l’Orchestre…

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La Belle Hélène au Zénith… De Dijon

Difficile de dire combien de personnes ont apporté ou apporteront leur concours aux deux représentations proposées par l’association Labopéra de « La belle Hélène », de Jacques Offenbach au Zénith de Dijon samedi 17 et dimanche 18 mai, tant les collaborations sont multiples, des collégiens aux retraités, des participants les plus extérieurs au monde de l’opéra aux professionnels avertis…

Au final, soixante cinq choristes amateurs, vingt cinq musiciens d’orchestre, une quinzaine de chanteurs professionnels ou en cours de professionnalisation, autant de danseurs, des comédiens, des techniciens… le tout sous la direction musicale de Maxime Pitois, porteur du projet, et dans une mise en scène de Ismaël Gutierrez.

Sans rien sacrifier à la rigueur de mise pour réaliser un tel spectacle, on a bien compris que, au-delà de l’exigence artistique et technique, c’est bien de partage d’expériences, d’échange intergénérationnel dont il s’agit.

Questions à Florent Laflotte, président du Labopéra Bourgogne.

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Un surprenant Voyage d’Hiver à Dijon

C’est un étonnant voyage à travers le romantisme allemand que propose l’association Arteggio à l’occasion du concert-lecture organisé aux Archives Départementales de la Côte-d’Or à Dijon le jeudi 17 avril.

A côté des textes lus par Edouard Bouyé, Directeur des Archives, on entendra, entre autres, de larges extraits du Winterreise de Franz Schubert, mais attention, oubliez bien vite Dietrich Fischer-Dieskau car les célèbres lieder seront interprétés par Belinda Kunz et ne cherchez pas l’habituel pianiste puisque la mezzo-soprano sera accompagnée par Léa Masson à la guitare, instrument du voyage et du rêve par excellence.

De la simple ballade ou chanson populaire aux plongées du Voyage d’Hiver de Franz Schubert dans les reliefs abrupts de l’inconscient, il y a tout un monde et une richesse de possibles. Que de chemins parcourus dans l’intimité du dialogue entre le chant et l’instrument.

Mêlant pièces originales et transcriptions, le programme nous emmène dans les mers infinies de la nostalgie, du rêve et de l’amour, dans des promenades nocturnes au coeur de la nature, sur des musiques de Schubert, Weber, Zumsteeg, Mendelssohn ou Brahms…

Echange avec Belinda Kunz…

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Les Traversées Baroques donnent un « Sepulcro » à Dijon à la veille de la Semaine Sainte

Après une présentation au Château de Bussy-Rabutin à l’occasion des Journées du Patrimoine 2023 puis un enregistrement sorti chez Accent au printemps 2024, Les Traversées Baroques font enfin profiter les dijonnais de l’une de leurs dernières trouvailles : « La morte vinta sul Calvario  » de Marc-Antonio Ziani (1653-1715) à l’occasion d’un concert dimanche 13 avril en l’Eglise Notre-Dame de Dijon.

« La mort vaincue sur le calvaire », chanté à la cour de l’empereur d’Autriche Joseph Ier, au soir du Vendredi Saint 1706, relate, selon l’argument de l’oratorio » la joute oratoire qui oppose le Démon qui se réjouit de la mort du Christ, et la Mort elle-même, qui s’approprie à son tour l’origine de la mort du rédempteur… au beau milieu de cette dispute, intervient l’allégorie de la Nature Humaine qui pleure amèrement la mort de son Sauveur, mais est à son tour injurié et menacé par le Démon pour ne pas avoir été racheté de ses péchés. C’est alors qu’intervient la Foi qui parvient à confondre la maligne fausseté du Démon qui continue à ne pas croire à la valeur de la rédemption…

Contrairement à ce qui se faisait à Vienne au début du du XVIIIe où ces « sepulcro » étaient représentés avec décors et costumes, l’œuvre sera donnée en version concert.

Echange avec Etienne Meyer qui dirigera chanteurs et instrumentistes.

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