Primitivement annoncé pour Mars 2020, « Macbeth » de Verdi arrive sur la scène de l’Opéra de Dijon un an et demi plus tard.
Premier des trois opéras shakespeariens de Verdi, l’oeuvre monumentale sera donnée dans l’Auditorium de l’Opéra de Dijon à l’occasion de 4 représentations les 2, 4, 7 et 9 Novembre dans une mise en scène de Nicola Raab et sous la direction du jeune chef Italien Sebastiano Rolli, à la tête de l’Orchestre Dijon-Bourgogne, des Choeurs de l’Opéra de Dijon et d’une belle distribution de solistes internationaux.
Faut-il rappeler la sombre histoire portée au théâtre par Shakespear ?
Sur la lande, après la bataille, trois sorcières apparaissent à Macbeth, seigneur de Glamis, et le saluent de titres qu’il ne porte pas : seigneur de Cawdor et roi d’Ecosse. À son ami Banco, elles prophétisent un destin moins grand mais une longue descendance royale.
Interloqués, les deux amis retournent au camp pour apprendre que Macbeth, pour récompenser son courage militaire, est fait seigneur de Cawdor. Désormais obsédé par l’oracle des sorcières, le fidèle Macbeth rêve du trône et, poussé par l’ambition sans borne de son épouse, se résout à l’irréparable : une nuit, dans son propre château où il l’accueille, Macbeth assassine son souverain et ami et se fait luimême couronner.
L’engrenage fatal est dès lors enclenché. Le meurtre appelle le meurtre : pour maintenir un pouvoir illégitime, pour réduire au silence la suspicion, pour noyer la culpabilité qui le ronge et faire taire les spectres qui le hantent, Macbeth tue, jusqu’aux femmes et enfants de ceux qui semblent menacer son pouvoir.
Entouré d’une folie grandissante, en proie à la paranoïa des tyrans, abandonné par sa femme envahie par la démence du remords, Macbeth s’enfonce dans le crime jusqu’à ce que le sang répandu le submerge et que les forêts se mettent en marche sous ses yeux.
Verdi a publié 2 versions de son Macbeth, la première en 1847 et une seconde en 1865 pour laquelle il procède à de profondes transformations. C’est cette version qui sera présentée à Dijon.
BFC Classique a interrogé le chef Sebastiano Rolli qui propose une lecture très politique de l’oeuvre de Verdi et n’hésite pas à affirmer : « Verdi, c’est prophétique »…