C’est une tradition, Les Amis de la Musique à Meursault, en Côte-d’Or, présenteront leur festival d’été dont la trente-huitième édition aura lieu cette année du 4 au 11 juillet.
D’ici-là, histoire de faire patienter ou de nous permettre d’approcher les programmes du festival de juillet, l’Association, pour la première fois, propose un « Mai Musical », 4 concerts organisés à Meursault ou dans deux villages alentour.
Organisé de week-end en week-end, ce « Mai Musical » donne l’occasion de redécouvrir l’orgue Mutin-Cavaillé-Coll de l’église Saint-Nicolas de Meursault récemment restauré, et des instruments d’époque autour de jeunes talents. A l’honneur cette année la musique anglaise (4 mai) et française (26 mai) du XVIIe siècle, l’orgue et les trompettes à travers les siècles (11 et 18 mai)…
Ce dimanche 14 avril marque la fin de saison pour Hors Saison Musicale, qui s’est fixé pour mission d’amener la musique classique là où elle ne va pas, monde rural ou publics empêchés.
Parmi ces derniers concerts dominicaux généralement organisés dans l’Eglise du village, la commune d’Etormay, en Haute Côte-d’Or accueillera l’Ensemble Artifices d’Alice Julien-Lafférière en version duo.
Alice Julien-Laferrière avec son violon baroque et Matthieu Bertaud et ses flûtes, habitués à parcourir, depuis une dizaine d’années, les paysages avec leur Balade des Oiseaux, proposent, à l’occasion de ce programme consacré à Jean-Sébastien Bach, de partir en voyage sur les sentiers d’un pays imaginaire cartographié par Camille Bodin.
Ensemble, ils revisitent le genre le plus en vogue de la période baroque : la suite de danse. En partant de la Partita pour flûte de Bach comme trame de base, composée de quatre danses, Alice et Matthieu vont questionner cette ordonnance, et les liens qui unissent ces pièces, invitant les spectateurs à suivre leur cheminement musical.
C’est tout d’abord un travail de réécriture de la musique qui a donné envie aux deux musiciens de se lancer dans ce programme : faire de cette œuvre pour flûte seule un duo pour flûte et violon. En écrivant une deuxième voix sur cette partition on en redécouvre l’harmonie, et le violon s’immisce dans le répertoire pour flûte… le début d’une joute qui mènera ces deux instruments à se poser des questions sur la manière d’interpréter cette musique.
Echange avec Alice Julien-Lafférière, dont on n’oubliera pas qu’elle a pu mettre son art au service de William Christie et de ses Arts Florissants ou, plus fréquemment, en participant aux concerts de l’Ensemble Correspondances dirigé par Sébastien Daucé, pour ne citer que ces deux-là..
C’est une sorte de retour aux sources que propose l’Ensemble Gilles Binchois à l’occasion du concert donné dimanche 7 avril dans la Sale basse du Cellier de Clairvaux, Boulevard de la Trémouille à Dijon, concert consacré à « L’art du chantre médiéval ».
D’abord, retour aux sources de la musique occidentale telle qu’elle s’invente entre le VIe et Xe siècle, mais aussi retour vers les premiers répertoires travaillés par l’Ensemble dès ses débuts il y a plus de quarante ans.
Depuis sa création, l’ensemble a régulièrement inclu des pièces de ces siècles charnières du Moyen-âge dans ses programmes. A cette étape de sa vie, il souhaite réaffirmer ses choix interprétatifs et diffuser auprès du public une musique que l’on croit trop souvent réservée à une élite de connaisseurs ou même orienté vers une marge « intégriste » des amateurs de musiques sacrées.
Avec Anne Delafosse, Anne-Marie Lablaude et Dominique Vellard, ce concert met en regard des musiques de styles et de formes très diversifiées, toutes cherchant par leur expression propre à communiquer avec le divin.
Sous le titre « Il pleut des cordes », le Conservatoire à Rayonnement Régional de Dijon propose à ses musiciens en herbe ou plus aguerris une série d’actions pédagogiques autours des instruments à cordes frottées.
Dans le cadre de cette action menée autour d’une famille d’instruments, le Conservatoire Jean-Philippe Rameau a invité la compositrice Graciane Finzi à venir donner des master classes en février et avril et à préparer 2 concerts avec professeurs et jeunes musiciens les 5 et 12 avril, concerts où ses compositions seront largement représentées.
Echange avec Graciane Finzi et la violoniste Sara Chenal, professeur au CRR, qui a assuré la coordination des événements.
Achevé en 1745 sous la direction du facteur Karl-Joseph Riepp dans l’Eglise abbatiale de Saint-Bénigne de Dijon (le lieu deviendra Cathédrale en 1792), le grand orgue de tribune revient à la Musique après une nouvelle restauration.
Pour fêter cette renaissance de l’instrument, organistes, clergé et Amis de la Cathédrale ont décidé d’organiser une série de concerts gratuits et de visites d’instruments de la ville dans un Festival qui se déroulera, principalement de week-end en week-end, du 6 avril au 5 mai..
Détails avec Frédéric Mayeur, titulaire de l’orgue de la Cathédrale Saint-Bénigne et professeur d’orgue au Conservatoire de Dijon…
Avec neuf concerts organisés du 5 au 7 avril au Centre d’Animation Pierre Jacques, l’association La scène Fontainoise présente sa vingt-sixième édition d’un festival alliant ouverture et fidélité…
Voici 300 ans que Jean-Sébastien Bach créait sa magistrale Passion selon Saint-Jean (BWV 245), un tricentenaire fêté les 30 et 31 mars dans l’auditorium de l’Opéra de Dijon où le chef Léonardo Garcia-Alarcon et la chorégraphe Sasha Waltz en donnent une version mise en scène.
Cette production de l’Opéra de Dijon sera donnée avec le concours de la Cappella Mediterranea, du Chœur de Namur et du Chœur de l’Opéra de Dijon, musiciens auxquels viennent se joindre une belle distribution de solistes et danseurs :
Soprano : Sophie Junker
Pilate : Georg Nigl
Jésus : Christian Immler
Contre-ténor : Benno Schachtner
Évangéliste : Valerio Contaldo
Ténor : Mark Milhofer
Ancilla : Estelle Lefort*
Servus : Augustin Laudet*
Pierre : Rafaël Galaz Ramirez*
Préparée à Dijon, où l’on a également élaboré décors et costumes, l’œuvre a été donnée en création mondiale au Festival de Printemps de Salzbourg avant d’arriver sur le plateau bourguignon en première française en conclusion de la « Semaine Sainte » chrétienne. En novembre, ce sont les spectateurs parisiens du Théâtre des Champs-Élysées, coproducteur de l’événement, qui pourront découvrir cette Passion hors normes à l’occasion de deux représentations.
Avant cette série de rendez-vous, BFC Classique a interrogé Leonardo Garcia Alarcon, occasion d’écouter « un enfant très heureux »…
Peut-être faites-vous partie de ceux qui on découvert, au lycée, le roman de George Orwell « La ferme des animaux » ? Alors ne manquez pas cette version toute particulière qu’en donneront le chanteur Arnaud Marzorati et ses Lunaisiens, escortés par quelques étudiants de l’ESM Bourgogne-Franche-Comté, samedi 9 mars dans l’auditorium du Conservatoire du Grand Besançon, passage des Arts.
Si le propos d’Orwell est éminemment politique (Staline et Hitler ne sont pas loin), la « comédie musicale » un peu loufoque imaginée par la petite troupe installée dans le Pas-de-Calais, n’oublie pas cette dimension en s’adressant à un public de collégiens et au-delà, le spectacle pouvant servir de point de départ à l’échange et à la réflexion, selon Arnaud Marzorati…
Rassembler dans un même spectacle des extraits d’œuvres laissées inachevées par Franz Schubert en articulant le tout autour d’une narration imaginée par un chef d’orchestre et une metteuse en scène, tel est le propos des deux soirées présentées sur le plateau de l’Auditorium de l’Opéra de Dijon les 6 et 8 mars, en coproduction avec l’Opéra-Comique de Paris.
A l’origine de cette « déclaration d’amour » pour la musique de Schubert, Raphaël Pichon, créateur et directeur musical de l’Ensemble Pygmalion et la metteuse en scène Silvia Costa.
Sur scène, un médecin légiste, face à sa propre disparition et son épouse, face à la douleur du deuil et de l’impossible oubli. Silvia Costa et Raphaël Pichon s’inspirent des œuvres du compositeur romantique, inachevés ou réorchestrés, pour nous confronter à nos désirs et peurs les plus enfouis, au cours d’un parcours introspectif. Alors qu’il entreprend la dissection de ses propres organes, le médecin, incarné par le baryton Stéphane Degout, pratique son autopsie morale et émotionnelle, celle à laquelle nous pousse la musique de Schubert.
Echange en ligne avec Raphaël Pichon, par qui l’aventure a commencé…
Faut-il rappeler le principe de cette « académie » crée en 2020 ? Une série de master-classes réunissant jeunes musiciens venus de partout et solistes internationaux de haut niveau devenant professeurs le temps d’une semaine en Franche-Comté. Faisant appel à une technologie avancée, certains de ces cours sont enregistrés en vidéo et constituent un catalogue de master-classes à suivre, sur abonnement, sur le site de la plate-forme. Les moyens matériels se sont particulièrement développés l’an dernier avec la mise en service, en 2023, de la nouvelle salle Ledoux et de nouvelles installations techniques.
Ne pas oublier l’organisation de concerts gratuits du mardi au vendredi permettant aux étudiants de jouer devant un public, public qui est également convié à 2 concerts le samedi, à 17h pour écouter les stagiaires puis, à 19h les maîtres de passage, ces deux concerts payants.
Mention particulière pour la semaine du 20 au 24 février avec une « académie » placée sous le signe de l’Asie avec des professeurs venant principalement de Corée du Sud : Ju Young Baek (violon), Chong Park et Chiharu Aizawa (piano), Michiko Kamiya (violon), Hyeri Yoon (flûte) et Sang-Jin Kim (alto), sous la direction artistique du pianiste Olivier Gardon. Quant aux élèves, ils viennent principalement de Corée car il s’agit aussi d’attirer les musiciens asiatiques vers la plate-forme en ligne comme l’explique Hubert Tassy, Directeur de la Saline Royale.
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