Une nouvelle fois, Judith Pacquier et Etienne Meyer nous présentent leur dernière trouvaille : « La vinta morte… », de Marc-Antonio Ziani (1653-1715), au Château de Bussy-Rabutin samedi 16 septembre, à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine.
« La mort vaincue sur le calvaire », oratorio chanté à la cour de l’empereur d’Autriche Joseph Ier, au soir du Vendredi Saint 1706, relate, selon l’argument de l’oratorio » la joute oratoire qui oppose le Démon, à l’origine du péché originel et qui se réjouit de la mort du Christ, et la Mort elle-même, qui s’approprie à son tour l’origine de la mort du rédempteur… au beau milieu de cette dispute, intervient l’allégorie de la Nature Humaine qui pleure amèrement la mort de son Sauveur, mais est à son tour injurié et menacé par le Démon pour ne pas avoir été racheté de ses péchés. C’est alors qu’intervient la Foi qui parvient à confondre la maligne fausseté du Démon qui continue à ne pas croire à la valeur de la rédemption. Le débat semble trouver une issue avec l’intervention de l’Âme d’Adam qui, comme Père de tous les hommes, console la Nature Humaine de ses tourments…
Pour donner cet oratorio, avant de l’enregistrer en octobre (disque à paraître au printemps 2024), Les Traversées Baroques rassembleront dix huit musiciens et cinq chanteurs dont la plupart faisaient déjà partie de la distribution de « Il trionfo della morte », de Bonaventura Alioti, double CD publié par l’ensemble en 2020 et dont le propos, l’histoire d’Adam et Eve n’est pas sans similitudes avec l’oeuvre de Ziani.
Echange avec Judith Pacquier, directrice artistique des Traversées Baroques…
Crédit photo : © Jean Pierre Delagarde – Centre des monuments nationaux