« La Trilogie des Châtiments », c’est sous ce titre que Kafka avait émis l’idée de réunir trois de ses textes publiés de son vivant, qui sont restés des moments-clés de son œuvre et représentent chacun une troublante anticipation de questions actuelles.
Pour cette commande de l’Opéra de Dijon présentée en création mondiale, le compositeur Brice Pauset a choisi de s’écarter de la tradition kafkaïenne française pour revenir aux sources de la lecture germano-tchèque de l’écrivain. En faisant droit notamment à un aspect essentiel de son œuvre : l’humour. Si ses textes prennent souvent un aspect prophétique quant au devenir de notre humanité, ils sont aussi imprégnés d’une force comique souvent décapante et ravageuse, où le burlesque et les slapsticks contribuent à désaxer toujours plus un monde sur la bascule.
Dirigés par Emilio Pomarico et mis en scène par David Lescot, Les Châtiments offrent une plongée musicale et théâtrale dans l’univers hors norme d’un des écrivains les plus fascinants du XXe siècle — et nous renvoient ainsi le miroir de nos propres contradictions. »
Avec une belle palette de solistes internationaux, l’Orchestre Dijon-Bourgogne, les Choeurs de l’Opéra de Dijon, 3 représentation sont proposées les 12, 14 et 16 Février.
Avant que ne commences ces représentations, BFC Classique a appelé Brice Pauset pour essayer de s’approcher au plus près de la démarche du compositeur…
Ponctuations musicales empruntées à Anton Bruckner et Arnold Schönberg